Cette semaine j’avais lancé sur les réseaux sociaux et sur le blog une proposition de OFF. L’idée c’était de partir de la ville et de monter au Moucherotte. Depuis quelques semaines j’envisageais un itinéraire « au plus court », « dré dans l’pentu » comme on dit. Jérôme (www.reveurdetrail.fr) a répondu présent pour partager ce moment de trail et de montagne.

Samedi, le réveil sonne à 5h00, je me lève en silence histoire de ne pas réveiller le reste de la maison, et me prépare rapidement. Nous avons rendez-vous à 6h00 à Seyssins, et je vais y aller en vélo, je décolle donc de la maison à 5H30. Trente minutes plus tard je gare mon vélo devant l’espace Schoelcher, une pensée particulière devant cette salle d’exposition et de spectacle, dans une autre vie j’y ai exposer des photos et réalisée une semaine de résidence avec un groupe de musique, « souvenir-souvenir ».

Du garage à vélo, j’aperçois le sommet du jour, et vue d’ici l’itinéraire envisagé aujourd’hui semble improbable : c’est une barre rocheuse !

Je me mets en route, Jérôme m’attend un tout petit plus haut. Les premiers kilomètres se font sur goudron, mais nous décidons d’adopter une allure prudente, enfin surtout moi, Jérôme est bien plus affûté que moi, il est en pleine préparation pour l’UTV.

Après 2 kilomètres de mise en route, nous voici enfin sur un sentier, à partir de là, plus de mystère, ça va grimper fort jusqu’au sommet. Je connaissais les 1000 premiers mètres de D+, mais pas la suite. C’est raide, vraiment raide, le sentier ne nous épargne pas, toute la premier partie ce fait sans aucunes épingles, aucuns virages. Ce n’est pas compliqué, le sentier est perpendiculaire aux courbes de niveau sur les cartes !

A la cote 1500, la végétation change, nous permettant ainsi d’apercevoir notre objectif. Avec Jérôme nous nous demandons par ou passe le sentier, car de là où nous somme le sommet semble inaccessible. Nous entrons dans un univers beaucoup plus alpin et montagnard. Nous traversons de larges pierriers, apercevons au loin quelques chamois bien plus habillent que nous, et devons à de nombreuse reprise ranger les bâtons pour utiliser les mains.

Jérôme prend un peu d’avance, je le laisse filé pour prendre mon temps dans cette dernière partie technique de l’ascension. Quelques passages nécessitent d’être attentif, la chute n’est franchement pas recommandée ! En guise de récompense la vue dans ce secteur est très franchement superbe, sans hésitation la plus esthétique aux alentours du Moucherotte.

J’atteints le sommet après plus de 3 heures d’effort, oui oui, 3 heures pour 7 petits kilomètres, mais 1700 mètres de dénivelé, ceci explique cela ;-). La vue depuis le Moucherotte est vraiment toujours aussi belle, mais c’est surtout, de mon point de vue, le premier point de vue sur la barrière Est du Vercors, cette barrière qui regorge de petits trésors pour les amateurs de jolis points de vue.

Nous ne nous attardons pas trop au sommet et attaquons rapidement la descente. Nous empruntons le sentier qui passe à proximité des 3 Pucelles, un très beau sentier en épingle, passons en dessous de St Nizier, puis continuons notre chemin vers La Tour Sans Venin. Nous en profitons pour faire le plein d’eau, déjà plus de 2,5 litres d’eau et de boisson isotonique ! La descente s’effectue par une astucieuse suite de sentier, merci à Jean-Philippe à qui j’ai piqué l’idée !

Rapidement nous rejoignons le goudron, nos chemins se séparent ici avec Jérôme, ce fut un vrai plaisir de partager avec lui cette belle sortie. Je continue encore quelques kilomètres, les jambes en feu j’ai hâte de retrouver mon vélo, le goudron c’est vraiment « le mal » ! Je profite de croiser une fontaine pour refaire le plein, j’aurais bu 3,5 litres lors de cette mâtinée.

Après 5 heures de ballade, 18 km et 1700 mètres de D+, je retrouve enfin mon vélo. J’enfourche mon fidèle destrier et file en direction de la maison avec la tête encore là-haut. C’est quand la prochaine !?

Pour les curieux, voici la trace de la sortie.

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